Mésaventures d'une robe de mariée....

Une robe de mariée, c’est important. Petite, déjà, on en rêve toutes : elle sera longue, blanche, ou en couleurs, avec une traîne, ou toute simple…Peu importe, c’est LA robe, celle qui doit faire de vous la reine de la fête. Le magasin auquel j’ai fait confiance pour l’achat de ma robe a transformé cette fête en cauchemar de stress, d’insomnies et doutes.

Cette enseigne familiale, joliment baptisée « Les Mariées d’ Aphrodite», ne compte pas moins de 8 magasins en France. Et se revendique comme « spécialiste du cortège de mariage » depuis 30 ans.

Nous ne devons pas avoir la même notion du mot spécialiste.

L'angoisse : la vie est en moi !

Voilà, ça y est. Le petit bâton est devenu bleu. 

Et dans la petite fenêtre, un petit "plus" est apparu.

J'en ai le cul par terre, excusez l'expression, pas très Princesse pour le coup. Dos au mur, assise sur le carrelage, une phrase tourne en boucle dans ma tête "mais qu'est-ce que je vais faire, mais qu'est-ce je vais faire..." 

Non pas que ce bébé ne soit pas désiré ou attendu, bien au contraire. Mais quelle angoisse, quel choc, d'apprendre en balançant un jet d'urine sur un bâton (exercice périlleux lors duquel j'ai dignement essayé de ne pas m'en mettre plein les mains) que voilà, "quelquechose" vit en moi. Là, bien au chaud de mes entrailles. Ouais ouais. J'ai peur, la trouille, y'a le vide sous mes pieds, là, non?

La demande en mariage...

Pour commencer, il faut vous dire que l’homme avec lequel je vis est totalement hostile à l’idée du mariage. Depuis plusieurs années, il enchaine prétextes sérieux ou franchement grotesques (oui, oui !) pour s’opposer farouchement à toute union, à tout principe d’engagement amoureux. Je me dois d’être totalement sincère avec vous à ce sujet ; les choses étant ce qu’elles étaient, la probabilité qu’il me fasse un jour une demande avoisinait le zéro. Voire, était tombée dans le néant le plus abyssal.

3 septembre 2009. Je fête mes 30 ans. Arnaud, mon amoureux depuis bientôt 8 ans, s’excuse car il ne peut pas m’offrir de cadeau aujourd’hui, mais me promet de se rattraper bientôt. Il me demande aussi de réserver mon week-end du 14 novembre. Bien. A dire vrai, je m’imagine un petit voyage en tête à tête.